Infos pratiques

Quilon - Le 30 janvier 1997


Dans nos sacs à dos

Après quatre mois de voyage au long cours, nous avons eu le temps de tester notre matériel et notre organisation. Nous résumons ici tout ce qui nous a semblé particulièrement utile. Ou ce qui nous a manqué.
Cadenas. A ne pas oublier. Le cadenas à chiffre remporte tous nos suffrages, puisqu'il n'y a pas de clé à perdre. Très utiles dans les petits hôtels pour partir tranquille. Souvent, l'hôtel en fournit un avec clé. Un cadenas à chiffres permet cependant d'être sûr que personne n'est venu visiter votre chambre. Dans les trains, un petit cadenas et une chaînette permettent d'attacher votre sac pendant que vous dormez.
Couture. Evidemment, vous n'allez pas oublier votre petite trousse à couture. C'est la première chose à laquelle on pense. Mais avez-vous pensé à y joindre une dizaines de boutons de toutes tailles ? On peut en acheter en supermarché, rayon mercerie. Quand on perd un bouton de chemise, on est content d'avoir pris dix grammes de plus dans le sac.
Chatterton. Indispensable. Ce scotch hyper résistant nous a permis d'effectuer moultes petites réparations (lunettes, trousse plastique cassée, bidouillages des prises de courant, fermeture des stylos qui coulent). En plus, il est étanche, ce qui permet de fermer les bouteilles de shampooing ou de crème hydratante, toujours prêtes à couler dans le sac. Le ramener de France car on n'en trouve pas partout.
Fil. Prévoir toujours du fil à linge en quantité suffisante. D'une part, vous oublierez souvent votre fil en partant un matin en catastrophe de votre hôtel. D'autre part, ça s'avère utile pour emballer des paquets, accrocher une moustiquaire ou remplacer la cordelette de votre sac à dos. Si vous l'oubliez, ne vous inquiétez pas : on en trouve partout.
Lampe de poche. Indispensable tant les coupures de courant sont fréquentes. La choisir assez petite pour pouvoir être portée avec la bouche (pour ouvrir un cadenas avec deux mains, c'est pratique). D'autre part, l'éclairage nocturne des villes asiatiques laissent souvent à désirer. Une lampe permet d'éviter les trous et les fossés, grande spécialité du coin. Des bougies s'avèrent aussi utiles si l'on veut épargner les piles une fois dans la chambre (ça s'achète partout).
Lessive. Une petite bonde universelle permet de boucher tous les lavabos. Bien utile lorsque l'on veut laver ses vêtements soi-même. Nous en avons trouvé de très pratique en supermarché, rayon accessoires de cuisine. On trouve partout à acheter de la lessive, conditionnée dans de tous petits emballages. Inutile d'en emporter. Par contre, une petite réserve de savon de Marseille débité en tranches et emballé dans du cellophane permet de laver efficacement du linge plus délicat. Un savon désinfectant est aussi bien utile. On s'en sert même parfois pour les vêtements qui ont trop traîné dans des endroits immondes. A noter qu'il est facile et bon marché de faire laver ses vêtements au Pakistan et en Inde.
Objets de toilette. Tout s'achète facilement sur place, même les lames de rasoir. La qualité des produits varient, mais en se cantonnant aux grandes marques (fabriquées sous licence en Inde), on évite les surprises. La brosse à ongles est particulièrement utile. On a oublié la nôtre. Pourtant, les ongles noircissent ici particulièrement rapidement. C'est donc un ustensile vital, qui permet d'avoir les doigts vraiment propres quand on mange (sachant que certaines régions traversées ne connaissent ni la fourchette ni la cuillère).
Papier toilette. Pas la peine d'apporter sa provision, on en trouve partout (sauf dans les hôtels, donc penser à en acheter dans les guitounes avant de rentrer dormir).
Petit sac. Pour la journée, il est bien pratique d'avoir un petit sac à dos ou une banane sur soi. Outre notre matériel de reportage, nous avons en permanence sur nous les objets suivants : quelques médicaments (anti-dhiarréiques, pansements, paracétamol, comprimés purificateurs d'eau), un petit savon (dans les petits restaurants, inutile d'espérer en trouver), de l'anti-moustique, un carnet de notes, des stylos, une couverture de survie, un couteau suisse et des cartes de visite (un must). Evidemment, nous avons une pochette glissée sous nos vêtements avec nos papiers, notre argent et notre carte d'assistance. Penser aussi à noter son groupe sanguin quelque part.
Prises. Inutile d'embarquer un jeu de prises électriques ou téléphoniques avec vous pour brancher vos appareils et modems. Dans n'importe quel bazar, vous trouverez toujours pour 1 ou 2 FF la prise adéquate. Mais pensez à prendre un ou deux mètre de fil électrique et deux ou trois dominos. Dans les chambre d'hôtel, la prise de courant ou de téléphone ne se trouve pas toujours au bon endroit, i.e à côté du bureau. Et pour se brancher sur n'importe quel téléphone, un domino et une paire de ciseaux suffisent.
Rangement. Nous avons rangé nos vêtements dans des sacs plastiques transparents aérés, qui ferment avec une glissière. En supermarché, au rayon sacs plastiques, nous avons trouvé des rouleaux de sacs plastiques pour salades qui ont bien fait rigoler nos amis, mais qui se sont révélés idéals. Les sacs congélation, perforés à l'aide d'une fourchette, marchent bien aussi. Cela permet d'organiser son sac, de tout déballer rapidement, et de tout protéger de la saleté et de l'eau. De petites trousses d'écoliers transparentes et plus rigides que les sacs plastiques nous ont permis de ranger du petit matériel (trousse à couture, ciseaux, tournevis...) Enfin, les petites boîtes Tuperware pèsent un peu lourd, mais permettent de préserver tout ce qui est fragile (matériel informatique, médicaments; thermomètre...).
Sac à viande. Dans les plus petits hôtels, les draps sont souvent d'une propreté douteuse. Le sac à viande (un sac de couchage en drap) permet de s'en isoler et protège aussi des piqûres de moustiques. Nous avons acheté sur place un léger drap deux places, qui nous isole totalement des lits d'hôtels. Quand on gesticule durant la nuit, cela nous évite de nous réveiller au petit matin le nez dans un oreiller parsemé de cheveux qui ne nous appartiennent pas.
Sac de couchage. Nous avions acheté avant le départ des sacs de couchage pesant moins d'un kilo. Nos sacs à dos étant vraiment pleins, nous avons préféré parier que nous n'aurions pas froid. Dans le pire des cas, nous pensions trouver des couvertures. Faute. Double faute. Dans les trains, en couchette seconde classe, nous avons gelé. En Turquie, en Iran, au Pakistan et dans le nord de l'Inde, certaines nuits ont tourné en grelottes nocturnes, faute de couvertures. (Dans les hôtels les moins chers : « Pour le prix de nos chambres, vous ne voudriez pas non plus le chauffage, des fois ? »). En résumé, si les pays traversés ne sont pas à 30°C en permanence, ne jamais faire l'impasse sur son sac de couchage.

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