Thailande

Bangkok, le 13 avril 1997


Pratiques Thaïs

Après quarante jours passés en Thaïlande, en avant pour une liste non exhaustive de tuyaux glanés au fil de la route. Les Français en voyage parlent aux Francophones en voyage.

 

Argent. A Bangkok, impossible de se trouver à court de baths, la monnaie locale : les centres commerciaux poussent comme des cocotiers. Appel à la consommation oblige, les distributeurs automatiques acceptant toutes les grandes cartes internationales ont fleuri au bas des complexes. Dans le reste du pays, de nombreuses officines privées proposent du change ou du retrait par carte bancaire au fer à repasser. Les taux sont cependant moins intéressants.
Autobus. Nombreuses liaisons entre toutes les villes du pays. Les départs depuis les gares routières -toujours faciles à trouver- sont très fréquents et le coût des trajets bon marché. On peut choisir des bus privés à air climatisé ou des bus publics non climatisés (encore moins chers). Certains bus longue distance proposent aussi des couchettes : c'est confortable et surtout, cela évite de voir la route. La circulation est effarante. On ne compte plus les véhicules retournés dans les fossés. L'infrastructure routière est plutôt bonne mais les chauffeurs en profitent pour foncer. Coeur bien accroché exigé.
Budget. En province, les prix sont très bon marché par rapport aux standards européens. On peut très bien vivre avec une cinquantaine de francs par jour. Les stations balnéaires très touristiques, genre Phuket ou Koh Samui, conservent quelques adresses bon marché, un peu à l'écart des plages les plus fréquentées. A Bangkok, c'est une autre histoire. Les attractions touristiques -magnifiques- sont à des tarifs très européens. Il ne faut pas non plus espérer trouver d'hébergement correct à moins de cinquante francs par nuit, voire beaucoup plus si l'on souhaite avoir un téléphone dans la chambre (indispensable pour Internet) et une salle de bains privée. Les plus fauchés pourront quand même trouver refuge, moyennant une dizaine de francs, dans les dortoirs pas toujours très nets des petites pensions. Le conseil du mois : le sac à viande et le pince-nez.
Electricité. Toujours comme chez nous. les petites prises passent sans problème dans les fiches thaïlandaises. Mais les grosses à trois broches, genre ordinateur, four à micro-onde ou machine à laver, ont du mal à rentrer.
Guides. Encore une fois, le Guide du Routard ne s'est pas avéré très utile. Les listes d'adresses sont largement insuffisantes et pas toujours très à jour. Nous avons principalement utilisé le Lonely Planet, qui fourmille d'adresses à jour. Le guide Gallimard Thaïlande, illustré par des centaines de photos, de gravures et de peintures, est magnifique. La liste d'adresse qui figure dans les dernières pages propose aussi des hôtels bon marché.

Hospitalité : Nous avons une nouvelle fois profité de l'accueil asiatiatique. Céline & Vinh sont franco-américano-vietnamiens à Bangkok, mais ils n'ont pas perdu le sens de l'hospitalité. Encore merci et milles excuses pour en avoir profité si longtemps.

Internet. Les grands providers américains sont présents à Bangkok. Mais uniquement à Bangkok. Donc si vous vous connectez depuis la province, il faut compter les minutes. Les cabines téléphoniques publiques n'étant pas pratiques, il faut se replier sur les hôtels ou les agences de voyage qui peuvent facturer jusqu'à 6 FF par minute pour un appel province/ Bangkok. Envoyer un e.mail revient donc moins cher qu'un appel international, mais c'est plus cher que le Minitel !!! A noter que Compuserve applique une surcharge de 3F/min pour la connexion via le réseau InfoWorld. Donc si vous restez en Thaïlande pour longtemps, mieux vaut acquérir un accès auprès d'un provider local.

Meilleure saison. Entre novembre et février, les pluies se font rares et il ne fait pas trop chaud. En avril, c'est une bonne idée d'éviter Bangkok : nous avons cuit dans une fournaise ultra polluée, gelé dans la climatisation des bâtiments publics et été douchés par des averses diluviennes qui débarquent sans prévenir et inondent d'un coup les rues... C'est marrant une fois.

Nourritures terrestres. La Thaïlande développe des tonnes de spécialités plus délicieuses les unes que les autres. Sauces aux cacahuètes, curry au lait de coco, bouchées au coriandre, rouleaux de printemps façon thaïe... Ca ressemble au chinois et au malais, en meilleur. Pour les allergiques, Bangkok est une vraie aubaine : on y trouve les restaurants de toutes les cuisines du monde. Une seule réserve : en province, dans les petits restaurants des petites villes, évitez les surprises. Matthieu a demandé "du poulet". Le garçon s'est empressé de lui servir des pattes (avec la peau et les griffes), une des spécialités raffinées du pays. Chacun ses grenouilles...
Plateau-télé. Dans les moments de grande faiblesse, il peut être intéressant de savoir que certains hôtels ont le câble. "HBO Asie" diffuse toute la journée de bons vieux films américains, genre humour cosmique et happy end. Vu que les journées sont quand même assez éprouvantes à Bangkok, ça peut dépanner une soirée de grosse fatigue.

Presse. Les deux principaux journaux anglophones -Bangkok Post et The Nation- permettent de rester bien informé, grâce à une large section internationale. On y trouve aussi les adresses et les horaires des ciné, les expositions, les manifestations culturelles de Bangkok. Vraiment très bien fait.

Santé. Toujours le sacro-saint triptyque asiatique : attention à l'eau, à la nourriture et aux moustiques. A part ça, tout va bien.

Téléphone. Les cabines longues distances constituent la manière la plus économique d'appeler l'étranger. De petites officines privées offrent toujours la possibilité d'appeler depuis une chaise confortable, mais taxent les communications à outrance. A Koh Samui, nous avons payé vingt francs la minute pour la France. Enfin à Surat Thani, dans le sud, on nous a emmené dans le central téléphonique de la ville pour pouvoir obtenir une ligne de téléphone directe et se connecter avec notre ordinateur portable (cf photo).

Train. Le réseau ferroviaire thaïlandais est bien développé, sans aucun problème particulier. Pratique, on peut acheter ses billets dans des agences de voyage, sans forcément passer par la gare où la cohue est bien plus importante et l'anglais plus approximatif. Par contre, pour les trains de nuit qui desservent des zones touristiques (Bangkok, Surat Thani, Chiang Mai etc...), il est prudent de réserver le plus en avance possible. On s'est fait coincer plusieurs fois, obligés de se rabattre sur un bus très long ou un avion très cher.
Tuk-Tuk. Les rickshaws indiens façon thaïlandaise. Ces petits taxis triporteurs sont très pratiques et bon marché dans tout le pays, excepté Bangkok. La pollution, les averses diluviennes et la chaleur de la capitale ne jouent pas en faveur d'un transport à l'air libre. A Bangkok, préférez le taxi -toujours climatisé- qui ne reviendra pas beaucoup plus cher s'il n'oublie pas de mettre son compteur ou la moto-taxi si vous êtes pressés.

 

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