Au Vietnam de
nombreux financeurs. Même souci de rapprochement des
peuples au Vietnam voisin. Cette fois, l'ambassade
finance les classes bilingues dès la maternelle. « Les
enfants ont trois ans et ils parlent déjà d'élites
! » s'amuse une étudiante française venue
évaluer les programmes de francophonies au Vietnam.
Plusieurs villes du pays sont concernées. Ainsi, à
Hué, l'ancienne capitale impériale située en
centre-Vietnam, les projets (et les réalisations) ne
manquent pas. L'ambassade, mais aussi l'Aupelf-Urev
(organisme destiné à la promotion de la francophonie),
le Conseil régional Nord Pas-de-Calais (au nom de la
coopération décentralisée) et la Codev (réseau
d'associations monté par des salariés d'EDF) financent
plusieurs programmes destinés à favoriser la
francophonie à l'école. Accueil de jeunes enfants en
classe de français en dehors des programmes scolaires,
bibliothèques francophones, projet de ludothèque
francophone... Les projets foisonnent. Et on retrouve
bien sûr les classes bilingues. Les programmes ont
démarré cette fois en parallèle, à tous les niveaux.
A l'école primaire, dès le CP. Au collège, dès la
sixième. Et au lycée, dès la seconde. Dans trois ans,
ce programme bilingue lancé en 1995 devrait concerner
tout le cursus. En clair : un enfant entrant au CP, ou
même à la maternelle, devrait pouvoir achever sa
scolarité bilingue, à raison de douze heures de
français par semaine. |