L'école de demain
Saint Germain en Laye, 15 mai 2025 :
Achille a atteint cette année le niveau de la classe de 5ème
comme on l'appelait encore, il y a une trentaine d'année. Après
avoir avalé son bol de lait chocolaté super vitaminé, il se
rue dans sa chambre et allume son super ordinateur, juste à
temps pour attraper au vol les premières paroles du cours de
maths, proféré à distance par Le professeur en la matière de
Paris. Cinquante minutes plus tard,
après avoir démontré par A+B qu'il était indispensable de
retenir le théorème de Pythagore, celui-ci ferma sa chemise
polygonale et assena une fois encore les recommandations
suivantes : « N'oubliez pas de télécharger le cours
et les exercices qui s'y rapportent. Si vous n'avez pas compris
la leçon, connectez-vous sur le site http://www.pythagore.pi. Je
vous enverrai les copies corrigées par e-mail dans trois
jours » .
A peine avait-il terminé sa phrase que déjà le prof d'anglais
prenait sa place derrière le pupitre luisant du Collège Central
de la capitale...
Ce scénario fictif a de quoi faire dresser ce qu'il nous reste de cheveux sur la tête. Cependant, si l'enseignement à distance gagne du terrain pour le meilleur des étudiants isolés, le pire devrait être évité :
« L'information que l'on trouve sur Internet est
complémentaire des cours donnés dans les écoles mais cet outil
ne remplacera jamais l'acte pédagogique de l'enseignant. »
Monsieur Naulet Chef d'Etablissement du Collège Le Vieux
Colombier - Le Mans.
« Il serait aberrant que les enseignants
n'intègrent pas les nouvelles technologies dans leur méthode de
travail. Le fonctionnement du système éducatif ne saurait
désormais se concevoir sans Internet demain et les autoroutes de
l'information après demain. D'un autre côté, généraliser
l'enseignement à distance serait une hérésie complète car les
relations humaines ont trop d'importance. L'ordinateur ne
remplacera jamais la dimension affective et relationnelle qu'un
professeur peut apporter lorsqu'il donne un cours. De plus, si un
ordinateur peut fonctionner à 33 Megahertz, le cerveau, lui, ne
suivra jamais. »
Jean-Pierre Archambault, responsable de la Mission
Internet à l'Académie de Créteil.
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